Petit article explicatif sur mon mode de consommation…

Suite à différents « débats/discussions/dialogues (de sourds) », je vais essayer de centraliser ici quelques explications sur l’évolution de mon mode de consommation.

Ça a commencé avec une réflexion sur la consommation de viande (réputée trop élevée), ainsi qu’en parallèle un joli documentaire sur les sels nitrités (nitrites de sodium et nitrates de potassium).
J’ai donc décidé d’arrêter de consommer de la viande transformée (charcuterie), et diminuer drastiquement ma consommation générale de viande.
Puis j’ai creusé un peu la question du coût écologique de l’agriculture :
– Le coût en eau pour produire 1kg de viande
– Le coût en céréales pour nourrir les élevages (7Kcal de production végétale nécessaires pour produire 1Kcal de viande)
– L’impact de ces cultures céréalières, la plupart du temps en dehors de toute réflexion « bio, durable,… » (les vaches ne rechignent pas si leur maïs n’est pas bio…) : utilisation croissante de terres arables pour ces cultures, appauvrissement des sols, de la biodiversité (déforestation brésilienne pour produire du soja pour les élevages)…
– La pollution directe ou indirecte de ces élevages (gaz à effets de serre, souillure des eaux et nappes phréatiques par saturation en nitrates, phosphore, antibiotiques…)

Si vous avez bien suivi mon raisonnement, nul besoin de rentrer dans les détails pour avoir le même cheminement pour les poissons : surpêche (5kg de poissons pêchés pour 1kg de poisson consommable), appauvrissement des ressources naturelles, élevages piscicoles bourrés de déchets de la pêche et d’antibiotiques, etc…

Maintenant, pour tordre le coups aux obtus qui tentent l’incohérence pour défaire mon raisonnement :
– Oui, l’élevage extensif « coûte » moins (écologiquement parlant) que l’élevage intensif. Mais il coûte quand même beaucoup plus qu’une alimentation végétale. Vous pouvez m’opposer qu’il existe quelques élevages qui ont un coût écologique positif : il s’agit de quelques élevages « à la marge », dans des contextes bien spécifiques : pâture d’un troupeau caprin (de taille raisonnable et raisonnée) dans des écosystèmes où l’homme a supprimé les herbivores, et qui doit donc les remplacer pour maintenir l’équilibre.
Donc oui, le petit éleveur bovin du coin, qui nourrit ses vaches de façon autonome (pâtures et fauchages), a un impact moindre. Mais il est loin d’être nul…
– Oui la production « végétale » coûte également à l’environnement… Mais reprenez les chiffres des coûts : si on consommait directement toutes les céréales cultivées, on n’aurait pas besoin de cultiver autant, donc ça coûterait bien moins…

En condensé, voilà les causes de mon évolution alimentaire quant aux produits carnés. Je fais également un aparté sur les additifs alimentaires. Ce point a été concomitant aux réflexions sur la charcuterie. J’essaye d’acheter le moins possible de produits alimentaires industriels transformés.

Prenez le temps de regarder la liste des ingrédients des produits que vous achetez. Je prends un exemple tout bête, mais vécu il y a peu : on m’a vanté le bouillon Kub Or de Maggi (appartenant au groupe Danone). Effectivement, quand on regarde les réclames pour le produit :
« Simple, humble et généreuse, la marque est une aide culinaire unique qui apporte une solution ingénieuse et pratique là où une préparation laborieuse était habituellement obligatoire. »
Puis : « 100% végétal*, KUB OR® c’est un goût inimitable pour relever toutes vos préparations ! », avec la précision : * Ne contient pas d’ingrédient d’origine animale
Pour moi, il y a une différence entre pas d’ingrédients d’origine animale, et exclusivement d’origine végétale, mais bon… C’est un mélange d’ingrédients simple, humble et généreux…(sic ^^)
À savoir que les ingrédients sont indiqués par ordre décroissant de quantité (le 1er ingrédient est le plus utilisé). Regardons la liste d’un peu plus près :
1) sel : quand on regarde le tableau énergétique, on voit 62,8% de sel. Sachant que Maggi recommande d’utiliser 2 cubes, ça représente 5,2g de sel (quantité journalière communément recommandée : 1 à 2g par jour…)
2) sirop de glucose : une bonne dose de sucre pour stimuler le circuit de la récompense dans le cerveau…
3) arômes : terme générique ne signifiant absolument rien : Décodez les étiquettes
4) exhausteurs de goût : là, on attaque les choses sérieuses : glutamate mono-sodique, guanylate et inosinate disodique. Généralement, plus le nom est incompréhensible, plus il faut le fuire.
Je pense que là, on est pas mal…
Les dangers du glutamate et E621 (jugé « Toxique »)
E627 et E631 (jugés « Douteux »)
5) Huile de palme non hydrogénée : on a tous entendu parler des problèmes de déforestation pour produire de l’huile de palme… Mais laissons le bénéfice du doute à Danone : ils utilisent une huile de palme fabriquée de manière éthique et écologique… (re-sic ^^)
6) Sucre : ah, on n’en avait pas assez avec le sirop de glucose… (18,3% de glucides, dont 6,2% de sucres)
7) Oignon ; oui oui, le premier ingrédient qui semble « végétal et naturel » arrive en 7ème position !
Par souci d’exhaustivité, je marque la fin des ingrédients :
8+) Huile de tournesol (tiens, il manque un peu de matière grasse…), acide citrique, ail, sucre caramélisé (caramélisé certes, mais sucre quand même… ^^), graines de coriandre, extraits naturels de poivre, de céleri et de girofle.

Certain.e.s peuvent hurler à la paranoïa, qu’à ce rythme là on ne mange plus rien, qu’il faut arrêter de voir le mal partout… Ce à quoi je répondrais : faîtes comme bon vous semble ! Si vous trouvez ça « normal » ou « pas grave » d’ingérer une grosse quantité de substances chimiques considérées comme cancérigènes, toxiques, perturbateurs endocriniens, etc…, c’est votre avis. Moi je pense que nos organismes se portent bien mieux quand on les alimente de produits sains et naturels…

Je ne vous donne ici que des pistes de réflexion, et non les argumentaires complets clés en main. À vous de prendre en compte ces pistes, de creuser, et de réfléchir…
Donc inutile de venir dire « Oui, maiiiiis… » Vous êtes libres de manger ce que vous voulez comme vous voulez. Laissez moi la liberté d’essayer d’être un colibri…
De plus, je ne prétends pas avoir réponse à tout, et je ne vis pas dans le monde merveilleux des Bisounours. Je garde des paradoxes et des incohérences. Je ne pense pas qu’il faille « retourner à l’âge de pierre », mais repenser notre mode de consommation. Et même si tout n’est pas parfait du premier coup, chaque pas, aussi petit soit-il, est un pas de plus vers un monde plus responsable…

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Documentaire sur l’impact de la viande
Article sur l’impact de la viande
Sources de l’article précédent et Sources de l’article précédent et Leur méthodologie
Chiffres sur la production/consommation de viande
Impact environnemental de l’élevage :
Sur Wikipédia
Sur Le Monde.fr
Un des sites de l’association L214
Visuel 1
Visuel 2
L’histoire du colibri par Pierre Rabhi
Les impacts de l’élevage sur l’environnement

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